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Cahier de recettes diverseuh z'et variées

Cahier de recettes diverseuh z'et variées
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9 septembre 2013

J'aime les citrouilles creusées...

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19 juin 2013

PBP - I comme… IVG chez les Dieux

      Néant. Appel à contribution. Si vous vous rappelez d’un mythe dans lequel une déesse avorte, ça m’intéresse, faites m’en part.

     Me voilà obligée de faire de mon beau thème un simple point de départ, qui se délitera et s’égarera au fil d’un article immoral. Attention, lecteur-trice ! Tout ceci a déjà commencé par un titre racoleur, mais si tu vas plus loin, tu seras obligé-e de lire une prose mal tournée, mal référencée, qui ne t’épargnera ni ressort argumentatif éculé, ni blagues graveleuses.

     Peut-être bien qu’il n’en existe pas tant, de divins avortements, surtout dans les cultes dits « de la fertilité »… mais pourquoi pas en marge ? C’est une question qui me fascine : comment le contrôle des naissances s’accommode de l’impulsion de fertilité, de propagation de la vie. Cela peut de prime abord  paraître paradoxal, mais c’est un enjeu d’actualité. Il n’est plus concevable qu’on dise à une femme : ton rôle est de porter la vie, alors, hop, ponds ! Et si on y regarde bien, cela ne date pas d’hier. Aussi loin que portent nos recherches dans les temps et l’espace, toutes les civilisations connaissent des techniques d’avortements, plus ou moins bien considérées…

     Et pourtant, tout nous porte à croire que c’est contraire au sens de la vie. La vie cherche à se perpétuer. La régulation d’une espèce est rarement un phénomène interne, d’avantage un équilibre entre la fécondité d’une population donnée et des facteurs externes qui en limite la propagation : prédateurs, manque de ressources, concurrences, maladies… Il semble assez rare qu’une espèce se dise d’elle-même : « tiens, je prends un peu trop de place, je vais modérer mon expansion », mis à part les êtres humains de nos jours. Les plantes ont tout un tas de stratégies de reproductions variées pour coloniser du terrain, s’étendre, vivre à travers leur descendance. Au sein même du corps humain, lorsqu’une femme porte un enfant et qu’elle manque de nutriments pour assurer à la fois son fonctionnement et la formation du bébé, c’est elle qui va en ressentir le manque, être anémié ou décalcifié. Le corps privilégie la descendance.

     Je ne connais guère que les loups qui mettent d’eux même un frein à leur reproduction. En effet, tous les membres de la meute exclus du couple Alpha sont castrés psychologiquement, évitant de donner naissances à de petits loups qui viendraient pulluler dans nos montagnes. Mais c’est peut-être d’avantage une forme d’eugénisme : choisir comme stratégie celle de faire les plus beaux petits à partir des meilleurs individus.

     Mais laissons là ces considérations, je ne suis vraiment pas compétente pour aller plus loin en matière de biologie et d’éthologie.

     En revanche, du côté des mythes, j’ai eu vent d’un avortement, un seul. Et encore. C’est une rumeur, une interprétation possible, et on peut expliquer autrement l’aventure de la déesse.

     Il était une déesse galloise, jeune, belle et puissante, qui vivait dans un château au nord du ciel. La nuit, on voyait les lumières de son palais comme un étincelant diadème à la place de la constellation que nous appelons couronne boréale. Elle et ses neuf servantes accueillaient les morts et décidaient de leur destin pour leur prochaine incarnation. Elle se nommait Arianrhod, « Grande Roue » ou «  Roue d’Argent », et on la décrit comme une déesse de la mort et de la réincarnation, de la fertilité (qui l’eut cru !) et peut-être du temps qui passe. Peut-être eut-elle un amant, son frêre Gwydion ou Nwyvre, le firmament, peut-être pas. Toujours est-il que son refus de la maternité forme un important passage du Mabinogion de Math.

     Voici l’histoire : le roi Math cherche une nouvelle vierge dans le giron de laquelle reposer ses pieds maintenant que la paix est revenue. Son neveu Gwydion lui suggère sa jolie sœur Arianrhod, laquelle doit alors se soumettre à un test pour prouver sa virginité : passer au dessus de la baguette magique de Math. Bien qu’on puisse interroger plus avant l’intéressante idée selon laquelle une fille qui viendrait danser au dessus de la braguette magique de Math (hihi hoho prout ! je vous avais prévenu) puisse rester vierge, ce n’est pas le sujet. Toujours est-il qu’après ce test, il apparaît clairement qu’Arianrhod a un amant. En enjambant la baguette, deux enfants tombent d’elle. Deux interprétation : la semence de son amant, encore en elle, a grandit sous l’action de la baguette et deux enfants se sont matérialisés, ou alors ces deux enfants sont des enfants qu’elle aurait conçu puis dont elle se serait débarrassée, parce qu’elle ne voulait pas de la maternité et/ou pour garder son statut de vierge, femme sans homme, toussa.

     Voilà une déesse qui aurait arraché le fruit de ses amours de son sein. Bon, ça n’a pas marché très longtemps. Elle abandonna complètement les deux enfants. Peut-être même essaya-t-elle de noyer le plus grand, Dylan, dans la mer ce qui ne fonctionna pas non plus. Quand au plus jeune, alors que Gwydion lui demande de s’en occuper, elle le renie et le maudit par trois fois, voulant lui refuser un nom, des armes et une femme. Gwydion contourna ces interdits et le jeune Llew Llaw Gyffes pu avoir une vie d’homme.

     J’en retiens que cette belle et puissante déesse de la fertilité est l'exemple le plus criant d’une femme qui considère normal d’avoir plein pouvoir sur son corps, sa sexualité, et son ventre, et qui a les connaissances pour justifier ce pouvoir. Oui, c’est une lecture féministe assez évidente, on la voit bien, là, la porte graaande ouverte.

     On dit que les déesses-mères ont un lien très fort avec la mort, ne serait-ce que parce que la mort attend au bout de la vie. Pour moi, Arianrhod assume d'autant plus cette ambivalence par ce geste de la non-naissance, ce geste de jardinière, de sorcière, ce choix de la vie contre la vie au sein de son propre corps. Elle me touche. Mon coeur à bondit quand j'ai lu son histoire et sa révolte.

     J’aime bien les histoires.

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 Image par Lucreziac

 

19 juin 2013

Quelles nouvelles?

Et maintenant, quelles nouvelles?

 

Après m'être plus sérieusement penchée sur la question, je me suis apperçue que oui, effectivement le Hêtre est plutôt féminin comme arbre. Autant pour mon amour de la déconstruction des genres...

 

J'ai des tonnes de recettes à poster... Il faut que je prenne le temps de le faire mais... je suis quand même une grande flemmarde dans l'âme, alors... un jour... 

 

Je suis tellement en retard pour le PBP, que ça n'a plus tellement de sens. De toute façon la régularité est un peu au dessus de mes forces. "Il faut se faire violence", oui, d'accord, mais quand je le fais trop longtemps je finis vidée. Ce n'est pas comme ça que je fonctionne, alors si je dois me drainer autant d'énergie, je préfère que ce soit pour des choses de l'ordre de la survie. Je termine l'article que j'ai commencé il y a une éternité car il me tient à coeur, puis je reprendrai le fil tranquillement.

21 avril 2013

PBP - H comme... Hêtre - Documentation

Je sais, c'est ma deuxième participation et je suis déjà en retard. On est dimanche, mais vendredi ma connexion m'a lâchée et samedi je n'étais pas chez moi. Sinon...

Fagus sylvatica L. – Hêtre commun

Bel arbre que je connais peu, mais qui me revenait sans cesse en tête tandis que je cherchais une lettre H. Une image que j’ai trouvée il y a deux mois en révisant un examen de botanique sur les arbres, et qui s’est invité quelque temps en fond d’écran sur mon gentil PC.

 

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Fagus sylvatica var. purpurea

Etymologie : Deux noms encore en usages avec deux origines à retenir pour notre ami le Hêtre.

Hêtre, du francique *haistr, du germanique *heis (buisson) et du suffixe –tr (arbre)

Fayard, encore connu des gens du métier pour les décomptes d’individus, parce que « Fayaaaaaaaaaard » gueulé dans la forêt, ça résonne bien plus joliment que « Hêêêêêêêtre ». Fayard, Fouteau, désignant à la base les jeunes troncs souvent coupés par l’exploitation et les rejets de souches, ainsi que Fou viennent du latin fagus. De ce terme dérivent aussi le fouet (préparé avec des badines de hêtre) et la fouine (ou martre des hêtres).

On peut remonter un peu plus loin, à la racine indo-européenne *bhagos, qui donnera en grec φηγός, ou phêgos ( surtout chêne ou gland, mais aussi assimilé au hêtre, nous y reviendrons), en gaulois *bagos, et une autre racine germanique *bok, également fort intéressante puis que c’est d’elle que dérivent l’anglais beech et book et l’allemand Buche et Buch (hêtre et livre dans les deux langues).

 

Description : Le hêtre appartient à la famille des fagacées, avec le chêne et le châtaigner. C’est un arbre de grande taille, pouvant atteindre plus de 40 m. Ses racines ne s’enfoncent profondément dans la terre que si elles ne rencontrent pas d’obstacle, c’est pourquoi il n’est pas rare de rencontrer des hêtres dont les racines forment un réseau en surface, mais ce n’est pas une obligation. Son tronc est gris, lisse, et se craquelle peu avec l’âge. Des lichens peuvent lui donner une couleur argentée. Ses feuilles sont ovales, entières, et elles se caractérisent par un bord ondulé et des poils sur la marge (tranche). Ses faines vont par deux dans une capsule épineuse à quatre valves.

Il aime les climats tempérés et humides qui ne voient pas passer de grandes variations de température, ainsi que les sols bien drainés.

 

Hêtre et lettres :

Il semble qu’en Europe du nord, son bois et son écorce aient servi de support pour inscrire des runes ou des oghams, l’écorce particulièrement lisse se prêtant bien à ces gravures. Cette tradition littéraire se serait poursuivie en faisant du bois de hêtre un matériel de prédilections pour les écritoires : tablettes en bois recouvertes de cires sur lesquels on pouvait prendre des notes au stylet. Il demeurerait dans la culture anglo-saxonne des traces de ce lien très fort entre le hêtre et les lettres, c’est en tout cas ce qu’on peut lire un peu partout sur internet, citations d’évêques anglais à l’appui.

Ce qui me semble certain, ce que qu’un des arbres qui composent majoritairement les forêts d’Europe, hormis sur le pourtour méditerranéen, ne pouvait qu’être respecté des peuples dont il ombrageait les territoires. Détail : l’amadouvier poussant sur le tronc des hêtres, traité de la bonne façon, se consume longuement en une lente braise très stable parfaite pour les fumigations, et utilisée en ce sens en Europe du Nord (Susanne Fischer-Rizzi)

Autres :

Une hêtraie de l’île de Rügen sur la Mer Baltique abriterait la déesse Hertha et ses suivantes, d’après Scott Cunningham.

Puisqu’on parle du père Scott, voyons ce qu’il dit encore dans son ouvrage que je trouve assez remarquable Encyclopédie des herbes magiques (attention, voici venir un magnifique copier-coller qui a même conservé les fautes d’orthographe)

« Utilisation rituelle :

Arbre ambivalent, le Hêtre semble avoir symbolisé, pour beaucoup de peuples, la mort ésotérique, c'est-à-dire la mort temporaire (saisonnière), suivie d'une renaissance plus ou moins joyeuse. D'une manière générale, il fait partie des végétaux exerçant une influence Wnéfique.

Les coupes servant aux sacrifices étaient en bois de Hêtre. D'après Lucien, l'oracle de Dodone sortait aussi des Hêtres sacrée1.

La bûche de Noël, sans laquelle, dans le monde chrétien, il ne saurait y avoir de veillée, était traditionnellement en Hêtre ou en Ormeau. En Bretagne, on la nommait Kef Nedelek et ses charbons éteints jouissaient de propriétés surnaturelles2. En Provence, elle s'appelait lou cachofio ; on l'aspergeait trois fois de vin avant de l'allumer en disant :

« Dieu nous fasse la grâce de vivre l'an qui vient ;

Si nous ne sommes pas plus, que nous ne soyons pas moins. »

Si le 1er mai les Hêtres n'avaient pas feuillé, les garçons n'avaient pas le droit d'aller chanter le mai devant les maisons des filles ni de les embrasser ce jour-là. Alors les demoiselles les plaisantaient et leur faisaient des pieds de nez (canton de Neuchâtel, Suisse)3.

Une branche de Fia (Hêtre) fichée en terre devant la porte d'un jeune homme, pendant la nuit, indique qu'il doit cesser de se conduire en gamin, qu'il est désormais un homme, qu'il a la force de se battre avec le fia (fléau à blé), qu'il peut gagner sa journée d'homme (région de Dijon)4.

Utilisation magique :

Lorsqu'un voeu vous tient fort à coeur, cet arbre peut peut-être vous aider. Coupez, le 12 janvier, deux rameaux bien sains et assez jeunes. Sur l'un, écrivez, ou gravez finement votre voeu. Sur l'autre, le souhait qui vient immédiatement après au cas où le voeu initial serait irréalisable. Enterrez vos deux rameaux au pied d'un mur fortement éclairé la nuit par les rayons de lune. Dès les prémices de bourgeonnement du Hêtre sur lequel ces rameaux ont été prélevés (en général pendant la seconde quinzaine de mars), sortez-les vite de terre et greffez-les sur l'arbre dùnt ils sont issus.

La greffe qui prendra vous dira ce qu'il en sera de vos voeux. Si les deux greffes avortent, il ne faut plus penser à ces projets.5 »

1 - Les hêtre ne poussant pas en Grèce, et tous les autres auteurs ainsi que les archéologues s’accordant à dire que c’est auprès de chênes sacrés que l’oracle de Dodone prend conseil, cette ligne mérite qu’on s’y attarde. Il est possible que Lucien ait fait une erreur de traduction. Il semblerait que les Achéens (venus de plus au nord) qui s’installèrent en Grèce vers le XIIème siècle avant JC, aient vénéré une déesse mère Eurynomé à laquelle le hêtre était dédié. Mêlant leurs croyances au substrat indigène, ils remplacèrent peut-être Eurynomé par Zeus et le chêne vert méditerranée vint recouvrir le hêtre. Sans doute en est-il de même pour le terme φηγός qui devrait signifier « hêtre » mais se traduit par « chêne ». Références ici.

2 – De manière général, le charbon de hêtre est particulièrement intéressant du point de vu médicinal. Le bois au feu sécrète en effet la créosote, un goudron riche en phénols, lui conférant des propriétés antiseptiques, désodorisantes et antiputrides remarquables. Ses propriétés se retrouvent dans le charbon.

3 – Le grand retour du hêtre comme symbole de passage et de renaissance ! Si le hêtre n’est pas en feuilles au premier mai, l’année n’a pas commencé comme il le faut ! J’y vois aussi une marque de virilité, ou plutôt de défaut de virilité. Le hêtre est en retard, les jeunes hommes sont inhibés dans le plus significatif trait de leur masculinité : leur capacité à avoir des relations amoureuses (sentimentales, charnelles, tout ce qu’on veut) avec le sexe opposé qui est celui des femmes. Les jeunes femmes, même, les moquent. Et là je jubile car c’est toujours ça au discrédit des correspondances qui font du hêtre un arbre féminin, et de tout ce joli système qui veut donner un genre à ce qui n’en a pas (espèces, objets, concepts abstraits…). Blague à part, le hêtre est monoïque, il n’y a pas de hêtres mâles ni de hêtres femelles.

4 – Un autre passage, celui de l’enfant à l’homme, qui lui aussi est une mort et une renaissance. Une autre affinité avec le masculin (parce que !).

5 – Support d’actes magiques et divinatoires (comme pour les runes)

 

Cunningham dit également ceci, sur les divinités associées au hêtre : « Deux des trois épouses d’Odin, Iord, la terre inhabitée, et Ring, la terre engourdie par l’hiver. Chez les Germains et les peuples du nord, cet arbre a été consacré à de nombreuses divinités terrestres, en général protectrices, plus rarement funèbres. » Aspect chtonien de vie-mort-vie, mais aussi de protection et de prospérité. Déesses-mères, territoires, ancrage dans la matière de sorts et de connaissances, tout cela sous l’ombre dense du hêtre. Wah.

On peut lire ailleurs : « symbolique : le hêtre symbolise la confiance, la patience et la douceur, une forte vitalité emprunte cependant de joie, de raffinement et de féminité » et « méditer sous cet arbre : le hêtre aide à se voir plus positivement et à trouver de la confiance, il limite la perméabilité aux émotions des autres et apporte le calme nécessaire pour aborder le tourbillon de la vie. Il apporte la sérénité et la patience. » Hildegarde de Bingen suggère de récolter le hêtre en le chargeant avec ces paroles : « Je coupe ta verdeur parce que tu purifies toutes les humeurs qui entrainent l’homme sur des chemins d’erreurs et d’injustice ». Un arbre qui rétablit un équilibre et une assise, physique comme émotionnelle, permettant d’œuvrer en toute confiance à trouver prospérité et sagesse, ça a un sens en soi.

Pour finir cette promenade en pleine hêtraie, quelques individus remarquables, à aller rencontrer, peut-être…

 

 

 

12 avril 2013

PBP - H come... héritage

     Ayant découvert depuis peu l'initiative du Pagan Blog Project 2013, je tire ce blog de son abandon pour m'y joindre.

     Cette première contribution tient peut-être d'avantage du journal que de la réflexion de haute volée mais qu'importe...

 

     Voilà longtemps que je considère la foi païenne comme un chemin qui s’offre à moi de plein droit, un héritage inaliénable, venant de mon sang, de la terre sur laquelle je suis née. En situant mes croyances auprès d’autres païens que je rencontrai, j’ai pu leur dire ceci : je n’ai pas choisi les traditions dans lesquelles je puise, j’en ai hérité. J’ai hérité de la tradition de mes ancêtres celtes par mon sang et en naissant sur leurs anciennes terres, dans la vallée du Rhône et avec les collines et les forêts que j’ai parcourues amoureusement dans mon enfance. J’ai hérité de la tradition greco-romaine à l’école et en lisant des livres, me nourrissant des mythologies et des croyances qui ont marqué de leur empreinte hégémonique la langue et l’intelligence de mon pays. Puis j’ai trouvé la Wicca, à un moment, mais ceci n’est pas une histoire d’héritage, du moins je ne pense pas. Peu importait la qualité de ma relation aux dieux, quelles facilités ou quelles difficultés je rencontrais. Pendant ces hauts et ces bas, ces périodes de doutes, mes croyances étaient miennes et si je les posais au bord du chemin pour me concentrer sur autre chose, elles n’allaient pas s’envoler.

    Puis, la vie m’a donné l’occasion de vivre pendant une demi-année à New Delhi, dans le nord de l’Inde.  Bien que je ne sois pas partie au bout du monde pour satisfaire à un besoin spirituel et que, même maintenant, je connaisse peu l’Hindouisme, j’ai vu ce que c’était que d’hériter de la religion que l’on vit. J’en suis jalouse, d’ailleurs. Je réalise d’autant plus à quel point ma propre spiritualité est absente de ma vie quotidienne. J’ai connais de nombreux mythes grecques, j’ai lu les Mabinigion, mais ce ne sont pas les mythes que j’ai vu raconter, que j’ai célébré depuis ma petite enfance. La crêche, avec la naissance de l’enfant Jésus et l’arrivée des Roi-mages, en revanche, ma famille la reconstituait tous les ans, bien que mes parents ne nous aient pas fait baptisé, mes frangins et moi. Je n’ai pas le mélange de solennité et de désinvolture de ceux qui ont toujours fait ça en déposant une offrande. Ma langue est étrangère à mes croyances. Je célèbre les sabbats, mais en dehors de mon rituel, ou mon « moment sabbatique », si je ne fais rien de formel, le reste de la journée est presque comme tous les autres jours… Alors que Noël, c’est Noël, quoi.  Je ne suis pas chrétienne, mais s’il y a une tradition dont j’ai hérité directement, c’est le judéo-christiannisme.

    L’ésothérie, ça c’est ok. Mais je la trouve tellement peu vivante si elle n’est pas environnée par toutes les pratiques éxothériques, qui pourtant, sont considérées je crois comme sa parente pauvre. J’ai comme une impression que c’est ceci dont j’ai été amputée avec les siècles qui me sépare des temps pré-chrétiens…

    Peut-être une piste à suivre serait pour moi de laisser un peu de côté les rituels formels et les recherches de grandes extases mystiques, pour peupler un peu plus mon quotidiens de signes extérieurs de ma foi. Genre… pour rester sur le thème de la crêche… créer  et mettre en scène des figurines représentant Blodeuwedd, Llew Law Gyffes et Grown Pebyr… aux changements de saisons…

 

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6 septembre 2012

Macarons aux noisettes - Sans gluten - Sans lait

Venons en au fait, voici cette fameuse recette traditionelle dans ma famille, mais inconnue ailleurs. C'est une tuerie à chaque fois que je la présente à des êtres humains, et de toute façon je l'adore. C'est l'idéal quand il te reste deux blancs d'oeufs qui trainent (après un shampoing aux jaunes d'oeufs, par exemple), et que tu en as marre des meringues. Puis c'est plus nourrissant que des meringues.

Pour 25 macarons - Préparation : 10 mn - Cuisson 20 mn

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In
grédients :

- 160g de noisettes entières ( non, la poudre de noisette ne convient pas )

- 125g de sucre roux

- 2 blancs d'oeufs

- 1 pincée de sel

 

Préchauffer le four à 150°C

Mélanger dans une terrine les blancs d'oeufs, le sucre et le sel. Peser à part les noisettes, et les concasser petit à petit au mixeur pour obtenir une semoule grossière. Si elle est trop fine (comme de la poudre de noisette, par exemple), la pate va trop s'étaler et la texture ne sera pas la même. Une fois que tout est mixé, mélanger l'appareil, qui aura l'aspect d'une pâte très épaisse, puis l'étaler sur une plaque en 25 petits tas (environ 2 cuillères à café bombée par tas). C'est le moment tragique ou si la pâte est trop liquide parce qu'on au trop moulu les noisettes, les tas vont couler et se rejoindre les uns les autres. Mais pas de panique. Si c'est plus difficile à décoller, c'est aussi bon à manger!

Enfourner, cuire 20 mn, puis laisser refroidir hors du four. C'est normal s'il sont encore mous en sortant du four. Ils durciront encore mais resteront moelleux au centre. Quand les macarons sont froid, on peut les décoller délicatement avec un couteau ou une spatule (même avec les doigts suivant la cuisson).

 

5 septembre 2012

Mais pourquoi polluer le web?

Non mais c'est vrai, pourquoi polluer le web avec un énième blog inintéressant? Comme s'il n'y en avait pas assez! C'est lassant à la longue, et pas très original.

Oui, mais. D'une, je m'en taponne le coquillage. De deux, je n'ai pas de grandes prétentions, à part garder une trace de mes tambouilles (parce que s'il est une chose que je suis, c'est bien une tambouilleuse!) et bricolages en tous genre. De trois, j'ai essayé, ESSAYE, je vous jure, de tenir des carnets sur de vraies pages de papier; c'est absolument impossible (et f*** Maître Yoda, avec tout le respect que je vous dois, ceci est mon clavier, dans mon pu...  - euh - diable de marais). De quatre, j'ai une recette de macaron aux noisettes DEDIEU dont je suis certaine qu'elle est introuvable ailleurs et qui mériterait de figurer dans les favoris de tous les intolérants au gluten ou au lactose, tant elle est simple et délicieuse. A elle seule, elle justifie de squatter un hébergeur.

Donc pour ça, j'ai fait un blog. Que j'aurais volontier intitulé sobrement "Cahier de recettes", étant donnée qu'à cette heure, c'est pas l'imagination qui m'étouffe, malheureusement le nom  était déjà pris. Voilà pourqui j'ai du me rabattre sur des orthographes étranges et des adresses à la mord moi le noeud, mais bon, ce sera bien suffisant.

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